La propagation d’une épidémie à l’époque de l’Empire Ottoman combattue et vaincue par la lecture du Coran et invocations des âl al-bayt

Ibn Abi adh-Dhayyâf a dit dans son ouvrage Ithâf ahl az-zamân bi-akhbâr mulûk tûnis wa ‘ahd al-amân : 

Le 17 Muharram de l’an 1849 (grégorien), une épidémie fit son apparition dans le Royaume Tunisien. Une maladie épidémique que certains appellent ar-rîh al-asfar (le vent jaune) dont l’origine était l’Inde, et d’autres le Choléra et ce nom vient des médecins de France.

Ses symptômes, qu’Allah nous en préserve, sont une forte toux, des vomissements jusqu’à ce que le malade jaunisse puis noircisse et meurt en quelques heures ou jours. Très peu sont ceux qui s’en sortaient et aucune maladie de la sorte n’était connue dans ce pays […] Le Bey, suite à la suggestion de certains médecins, prit la décision de préserver la capitale en interdisant tout rassemblement. […] Il mit en place une quarantaine afin d’endiguer la contamination et sa peur de la maladie ne cessait de se renforcer. Puis, la maladie atteint la capitale et un très grand nombre d’individus en fut atteint. Des médecins s’engagèrent à soigner les malades parmi les plus pauvres et le Bey disposa des médecins en périphérie de la ville et dépensa lors de cette épreuve énormément d’argent en nourriture et vêtements pour les plus démunis peu importe leur religion. Un très grand nombre de savants sont morts en raison de cette épidémie.

La maladie prit de l’ampleur durant le mois de cha‘bân résultant à plus de 200 décès quotidiens dans la capitale.

Le Savant, Faqîh, Qâdi hanafite Abû An-Nukhbah, le Cheikh Mustafâ fils de Cheikh al-Islam Abu ‘Abdillah Mohammed b. Husayn Bayram suggéra de réunir 40 charîf (descendant du Prophète ﷺ) dont le prénom est Mohammed qui se rassembleront dans la Mosquée d’az-Zaytûna du matin jusqu’au dohr afin de lire sourate Yâcin 40 fois et invoquer Allah d’invocations spécifiques qu’il rédigea à partir d’ouvrages de certains pieux (salihîn). Et les actes ne valent que par leurs intentions. Ils se réunirent à Masjid az-Zaytuna, invoquèrent Allah et implorèrent Celui qui répond à l’opprimé lorsqu’il L’invoque. La détresse diminua et le nombre de morts s’atténua depuis ce jour petit à petit jusqu’à disparaître par la Grâce d’Allah et Sa Miséricorde.

Les achrâf qui furent sélectionnés pour ce dou‘a sont : As-Sayyid Muhammed Muhsin et son fils as-Sayyid Muhammed, as-Sayyid Muhammed b. as-Sayyid Ahmed ach-charîf, as-Sayyid Muhammed b. as-Sayyid Muhammed b. al-Imam as-Sayyid Muhammed b. as-Sayyid ‘Abdelkabîr ach-charîf, as-Sayyid Muhammed b. as-Sayyid Muhammed b. as-Sayyid Wakîl al-Qurrâ’, as-Sayyid Muhammed b. ‘Achour, as-Sayyid Muhammed b. as-Sayyid ‘Ali ach-Charîf, Cheikh de la tariqa de Sidi Mohammed Ben Issa, as-Sayyid Muhammed b. as-Sayyid Mahmûd b. ‘Uthman, son fils as-Sayyid Muhammed, as-Sayyid Muhammed Al-‘arabi al-buchayrî, as-Sayyid Muhammed Muhammed b. ‘Achour, as-Sayyid Muhammed as-Saqqât, as-Sayyid Muhammed Idrîs, as-Sayyid Muhammed b. Husayn, as-Sayyid Muhammed al-Qalchânî, son fils as-Sayyid Muhammed, as-Sayyid Muhammed al-Hajayj, as-Sayyid Muhammed ach-Chammâ‘, as-Sayyid Muhammed b. ‘Abdelkarim, as-Sayyid Muhammed, as-Sayyid Muhammad Faqqûsa, as-Sayyid Muhammed b. Abû Bakr Hammûda, as-Sayyid Muhammed al-‘Annâbî, as-Sayyid al-Hâj Muhammed al-Qallâl, as-Sayyid al-Hâj Muhammed al-Hachaychî, as-Sayyid Muhammed ad-Dannûnî, as-Sayyid Muhammad an-Naqqâch, as-Sayyid Muhammed al-Gharbî,  as-Sayyid Muhammed an-Nayfar, as-Sayyid Muhammed al-Gharbî al-‘Attâr, as-Sayyid Muhammed al-Mahjûb, as-Sayyid Muhammed Zaqiya, as-Sayyid Muhammed at-Toumi, cheikh de la Tariqa Qâdiriya, as-Sayyid Muhammed b. al-Hâj ‘Abdallah, as-Sayyid Muhammed Sa‘îd, as-Sayyid Muhammed at-Toumî, as-Sayyid Muhammed an-Nâbili, cheikh de la Tariqa de Sidi ‘Abdessalam, as-Sayyid Muhammed b. Hassan b. ‘Umar, as-Sayyid al-Hâj Muhammed Chanîq, as-Sayyid Muhammed Chabîl, as-Sayyid (1), as-Sayyid Muhammed ‘Unûn, as-Sayyid Muhammed ahmmed ar-Rassâ‘. (2)

Le Vizîr Abû an-Nukhba Mustafa Khanzah dâr disait : “La sélection de ces achrâf est un témoignage pour eux quant à leur descendance à la Noble lignée et les dispense d’en apporter la preuve [écrite].” 


(1) Nom manquant
(2)  Le nombre dépasse les 40, surement car certains ont été cités plusieurs fois.


Article traduit par Au Service de l’Islam – CC BY-NC-ND.