Cheikh Bây Bel’alem al-Djaza’iri al-Ach’ari al-Maliki reprend le Mufti de la Mecque

Un Cheikh Algérien d’Adrar assista vers la fin des années 70’ à un cours donné dans une mosquée à la Mecque. Un ressortissant algérien se leva et demanda au Mufti du haram quel était le statut (hukm) de donner aux mosquées des noms de Compagnons et Martyrs comme cela est fait chez lui en Algérie.

Le Mufti du Haram lui répondit qu’il s’agit là de chirk selon la Parole d’Allâh Subhânahu wa ta‘âla : Les mosquées sont à Allâh, n’invoquez donc personne en dehors d’Allah. (sourate al-Djinn – verset 18)

Le Mufti lui dit alors : Vous les gens d’Algérie êtes en réalité dans un égarement manifeste (dalâl mubîn)

Le Cheikh Algérien intervint et dit alors : Ô Cheikh, quel est le statut de donner aux différentes entrées (portes) de la Mosquée Sainte de la Mecque les noms des Rois et des Princes comme la Porte du Roi Fahd, la Porte du Roi ‘Abdelaziz, etc… Pourquoi alors cela serait-il du chirk pour les mosquées algériennes qui portent les noms des Compagnons dans le but de les honorer et cela serait autorisé pour vous ?

Le Mufti du haram fut gêné de l’intervention du Cheikh et ne su que répondre. Voyant qu’il avait la peau noire, il lui demanda : Ô Cheikh, es-tu originaire du Soudan ?

Le Cheikh algérien répondit alors : Non Sayyidi, je fais partie des gens de l’égarement manifeste (ahl ad-dalâl al-mubîn).

Il s’agissait du Cheikh Muhammed Bây Bel‘alem b. Muhammed ‘Abdilqader b. Muhammed al-Mukhtâr b. Ahmed al-‘Alem al-Qiblâwî al-Maliki al-Djazairi (1930 – 2009), savant fils de savants, Faqîh fils de Fuqahâ’ qu’Allâh lui accorde Sa Miséricorde.

Cette histoire est très célèbre chez les étudiants, nous l’avons entendu directement des élèves du Cheikh.